Toujours parmi mes souvenirs d'enfance, une chose m'a beaucoup marqué, ce sont les matchs de foot et de rugby !
Noooooon je plaisante !
Le foot ou le rugby me sont totalement indifférents !
Si j'ai des souvenirs d'enfance concernant ces sports, c'est simplement que nous habitions à Colombes, à quelques distances du fameux stade.
Celui-ci était, à l'époque, le plus grand stade qui existait en France (il a été utilisé pour les jeux olympiques de 1924 !)
Donc chaque "grande rencontre" de foot voyait arriver des milliers de spectateurs !
Et l'immeuble où habitait mes parents se situait dans la rue qui allait de la gare (d'ailleurs toujours appelée la gare du Stade !) au stade de Colombes…
Dès le courant de la matinée, disons vers 9h30 – 10h, les spectateurs commençaient à "défiler" dans la rue, et vers 13 h c'était carrément une marrée humaine. (il m'est arrivé de laisser tomber des boules de papier pour voir si elles toucheraient terre ! ! et bien non ! Invariablement elles tombaient sur quelqu'un ! ! ! ).
Ces jours là je passais mes journées à la fenêtre, a regarder cette foule immense, de toutes les couleurs, une foule bruyante avec des trompettes, des "criquets", des sifflets, bref tout ce qu'il faut pour faire beaucoup de bruit et s'amuser.
Parfois, selon les équipes en jeu, passait d'immences "personnages" !
C'est celui du "p'tit quinquin", qui m'a le plus marqué !
(il était le plus grand de tous ceux que j'ai pu voir !)
Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un mannequin d'une taille exceptionnelle "porté" par plusieurs hommes.
Comme je vous l'ai déjà dit, nous habitions au 4ème étage, et le p'tit quinquin était si grand que j'avais l'impression qu'en tendant la main, je pourrais le toucher.
Les jours de matchs étaient pour moi, à la fois une fête et un désespoir !
Une fête car, tout ce public, toute cette animation, toutes ces choses extraordinaires que je n'avais pas l'habitude de voir était d'un attrait prodigieux.
Un désespoir, car je n'avais pas le droit de descendre jouer dans la rue avec mes copains et copines, sinon en fin de journée, et encore ! ! !
La rue était dans un tel état !
Des papiers, des bouteilles, des sacs et même des chaussures ! encombraient les trottoirs et la chaussée, si bien que mes parents n'étaient pas "chaud" pour me laisser jouer parmi ces détritus.
De l'appartement nous entendions les "bruits" du match, et pas besoin de regarder la télé pour savoir si un but avait été marqué !
Les hurlements que nous entendions suffisaient à nous faire savoir ce qui se passait.
Et le soir, si le match avait été en faveur de Lille, alors le p'tit quinquin revenait vers la gare, en dansant et en tanguant dangereusement tout au long de la rue.
A+
P'tite môman.