C'est sous le règne de Louis XV, à la fin du XVIIIème siècle, qu'apparu le nom de "Chemin des Dames", il s'agissait alors d'un petit chemin, à peine carrossable.
Il fut emprunté, entre 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, les filles de Louis XV, que l'on appelait également les "Dames de France".
Celles-ci allaient souvent rendre visite à Françoise de Châlus, Duchesse de Narbonne, ancienne maîtresse de Louis XV, dans son château de la Bove, près de Bouconville-Vauclair.
Le "chemin des dames" s'étend sur une trentaine de kilomètres.
Petit chemin champêtre, il fut empierré à la fin du XVIIIe siècle pour en faciliter l'usage par les filles de Louis XV.
Elles empruntaient donc ce chemin de crête, et ce sont les paysans locaux qui avaient surnommé cet axe le "Chemin des Dames".
Ce n'est pas très loin de ce site stratégique, maintes fois disputé, que Jules César, en 57 avant J.-C, dans les environs de Berry-au-Bac sur l’Aisne, défit les Belges lors de sa "Guerre des Gaules".
En 1814, Napoléon 1er, à la bataille dite de Craonne, y battit les Prussiens et les Russes, au prix de 5 400 morts parmi ses jeunes recrues, que l'on appelait les "Marie-Louise".
Petite anecdote :
Les "Marie-Louise" est le nom donné aux conscrits des classes 1814 et 1815 appelés par anticipation en 1813 par décret de l'impératrice Marie-Louise d'Autriche en raison des campagnes menées par Napoléon Bonaparte.
Du fait de leur jeunesse, la plupart étaient encore imberbes, d'où le sobriquet féminin.
Un monument commémore encore la bataille dite de Craonne sur le plateau de Hurtebise, à proximité de la Caverne du Dragon.
Le nom de "Chemin des Dames" est devenu tristement célèbre pendant la guerre 1914 - 1918.
Cette crête stratégique devint le lieu de combats impitoyables, faisant plus de 300.000 morts (chiffres non confirmés) d'où le nombre de monuments aux morts et de cimetières qui jalonnent toutes les routes de la région.
P'tite môman.